10 mai 2011

NightSky

NightSky - banniere

Nous sommes en 2007. Après avoir sorti Knytt, un très agréable platformer en pixel art, Nicklas Nygren - encore un suédois ! - planche alors sur deux autres projets : un pour le Wiiware ( plus tard annoncé aussi sur Steam, version dont il est question ici ), et un autre exclusif PC, Sarai. Si ce dernier fut publié en 2009, il faudra attendre plusieurs années avant de voir NightSky débarquer sur nos clavier, un physics-based puzzle platformer produit par Nicalis et réalisé par Nicklas Nygren et une demi-douzaine de personnes.


NightSky


Mario et Marble Madness dans le même lit.

Le principe reste simple, vous dirigez la rotation d'une bille, et non la bille en elle-même ( fait qui a son importance ) dont la physique est diablement réaliste. Pas de saut ni même d'inertie contrôlée à la Mario Brother, puisque la progression de votre « avatar » ne dépend que du level-design, assez réussi. La plupart des obstacles dont la nature tient autant du puzzle que du casse-tête constitue le principal challenge, rythmées par de nombreuses sessions de platforme qui demandent une bonne dose de dextérité.


NightSky
Transformers peut aller se rhabiller

Comme son gameplay, l'enrobage de NightSky est mesuré : le travail en ombre chinoise comme pour l'habillage sonore reste très propre sans enjoliveurs en arrière-plan, presque solennel. C'est d'ailleurs plutôt agréable, mais la satisfaction visuelle s'arrête ici puisque esthétiquement, NightSky ne recherche ni l'idolatrie ni l'ambition d'un travail « artistique » comme on le voit fleurir dans le milieu indé ces dernières années pour cacher un gameplay misérable. Il n'en a simplement pas besoin. En bref, s'il se rapproche visuellement d'un Patapon, c'est du coté de Locoroco dans un genre plus statique avec lequel il faudrait mettre en parallèle ses ambitions d'ordres physiques.


NightSky
Doucement, doucement...

Entre la finesse et la force.

Toutefois, quelques pirouettes de gameplay viennent pimenter la progression du jeu, comme le changement de gravité et l'utilisation d'astucieux véhicules mécaniques, mais les plus importantes restent les deux possibilités de base qui permettent soit de ralentir la balle tout en augmentant son adhérence, soit d'accélérer celle-ci. C'est en jonglant entre ces deux jouabilités que réside tout l'intérêt de NightSky, où le puzzlegame n'est pas une histoire de mathématique, où l'intégration d'une physique réaliste rend le platformer beaucoup plus naturel qu'une courbe sur Excel.


NightSky - Bonus
euh... wut ?


Ainsi, il sera possible de batailler dix bonnes minutes sur un exercice d'équilibre dynamique avant de s'apercevoir que traverser le niveau à l'arraché est largement suffisant. Ou même l'inverse, à l'image d'un Marble Madness (1984) retranscrit ici en 2D. NightSky est cependant trop court, puisque votre serviteur l'a terminé dans son mode normal en 2 petites heures, mais il ne laisse pas les bonnes idées s'éterniser et les enchaine comme dans un gros laboratoire sous speed où rien n'est jeté. C'est peut-être là que le bât blesse : certaines idées auraient aimé à être davantage développées, si bien qu'on se sent parfois frustrer d'avoir utilisé telle ou telle mécanique de gameplay seulement sur deux plateaux de terre, tandis que d'autres semblent inutiles.

Enfin voilà, vous avez compris.

Ce n'est pas parce qu'il y a un seul problème apparemment complexe sous vos yeux qu'il y a une façon de le résoudre, et d'une façon forcement complexe en retour : voila un peu le message latent de NightSky, un intelligent équilibre entre deux types de dextérité peu souvent conjuguées ensemble dans le milieu du jeu vidéo. NightSky est disponible sur Fastspring et Steam pour 10 euros.

Willy Fox

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